Les associations & BDE
Il n’y a pas de gentil bizutage. Tous les bizutages sont interdits. Le nouveau n’a pas le choix même si vous prétendez le contraire.
Le bizutage est « une série de manifestations où les élèves anciens, usant et abusant de leur supériorité née de la connaissance du milieu, du prestige de l’expérience et d’une volonté affirmée de supériorité, vont imposer aux nouveaux arrivants, déjà en état de faiblesse, des épreuves de toute nature auxquelles, dans les faits, ils ne pourront se soustraire sous l’emprise de la pression du groupe, du conditionnement et de ce que l’on peut appeler des sanctions en cas de refus, comme l’interdiction d’accès à divers avantages de l’école, l’associations des anciens élèves… ».
Définition donnée en Haute Cour de Justice de la République par l’avocat général, lors du procès de Madame Ségolène Royal alors ministre déléguée, chargée de l’enseignement scolaire, le 15 mai 2000.
C’est à chacun de nous de décider de ce qui est humiliant ou dégradant, acceptable ou non pour lui et à personne d’autre.
Le bizutage est une atteinte inadmissible à la dignité humaine. Il faut rappeler le retentissement très important pour les victimes, qui, bien des années après, en conservent un traumatisme. Et les auteurs, acteurs ou observateurs, doivent savoir qu’ils compromettent aussi leur propre avenir professionnel. Leur nom figurera dans les fichiers police et, s’ils sont condamnés, une inscription sera faite sur le casier judiciaire que leur demanderont leurs futurs employeurs. Je souhaite que tous les étudiants en prennent conscience. Faire la fête pour s’intégrer, c’est bien, mais la violence, l’humiliation, les yeux bandés, etc., sont des seuils à ne pas dépasser. Là, ils (les suspects) sont allés trop loin.
Déclaration du procureur de la République Frédéric Fèvre à la Voix du Nord le 17 janvier 2014.
Le bureau des élèves et les associations étudiantes sont responsables des manifestations qu’ils organisent, que ce soit en France ou à l’étranger.
Ils sont responsables des dommages qui pourraient être causés dans le cadre de leurs activités. Cette responsabilité peut être engagée au civil dans ce cas elle conduit à réparer un dommage, ou au pénal, ce qui conduit à sanctionner un comportement dangereux ou délit.
Des règles existent : licence pour délivrer de l’alcool, interdiction des Open bars…. Les organisateurs de WEI et de soirées étudiantes doivent s’y conformer, même si la manifestation se déroule dans un lieu privé.
Le ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation a élaboré un guide « L’accompagnement des étudiants dans l’organisation d’événements festifs et d’intégration » afin que les manifestations festives soient organisées de façon sûre et responsable.
N’oubliez jamais que le bizutage peut détruire des jeunes définitivement physiquement et/ou psychologiquement.
Il peut obliger des jeunes à renoncer à leurs études et à leur avenir professionnel ou sportif, il peut même les amener à renoncer à intégrer un établissement.
Tout jeune qui a intégré un établissement doit pouvoir y faire ses études dans de bonnes conditions, sans avoir à passer une ultime sélection : le bizutage.